Ce qui se passe au Maroc et dans notre région m'a poussé à réactiver ce blog. Je ne pouvais pas ne pas réagir alors qu'une partie de l'Histoire est en train de s'écrire en direct devant nous. Cette écriture touche aujourd'hui le Maroc.
Je reviens après une (très) longue absence sur le net. C'est un période où j'ai choisi de peu communiquer, excepté la période qui a suivi la publication du rapport de la mission parlementaire sur le prix des médicaments et dont j'étais le rapporteur.
Avais je raison ou tort? Je ne le sais pas, puisqu'après tout, j'ai une fonction représentative et on attend de nous, en plus du travail au Parlement et dans la circonscription, de communiquer, expliquer, informer...
J'écris ce post le 17 février 2011 et je me permets d'affirmer que la manifestation du 20 février est déjà un succès. Elle a réussi, avant même de démarrer à bousculer le statu quo, chose que l'ensemble la classe politique marocaine, pendant des années, n'a pas réussi à faire. Elle remet sur la table les réformes de fond qui dormaient dans les tiroirs et, que certains partis ou organisations, de manière plus ou moins opportuniste, ressortaient de temps en temps. Réformes politiques, constitutionnelles, économiques, sociales...
Rien que pour cela, il faut féliciter les initiateurs de ce mouvement et remercier leurs prédécesseurs tunisiens et égyptiens qui ont fait partir la vague.
J'espère que les autorités marocaines joueront le jeu (ou pour être plus précis, respecteront la loi) et laisseront la manifestation se dérouler en toute liberté. Mais aussi la protégeront et en assureront la sécurité.
Cependant je ne suis pas naïf. Je suis convaincu que beaucoup de groupes vont utiliser cet événement et la médiatisation qu'il va avoir pour faire avancer des agendas qui n'ont rien à avoir avec les demandes des initiateurs de ce mouvement.
J'espère, là encore, que les autorités sauront mieux gérer ces manœuvres que ce qu'elles ont fait par le passé. En tout cas ce n'est pas avec une attitude et des déclarations comme celles du Ministre de la Communication ou de celui des Sports qu'on rend service au Maroc.
L'après 20 février est incertain. Le contexte marocain est particulier. Je l'explique d'ailleurs dans un entretien que je publierais dans mon prochain post.
Les analyses divèrgent. L'hétérogénéité des mouvements politiques, syndicaux et associatifs qui appellent à manifester, rend difficile une synthèse qui irait au delà des demandes de démocratisation, de liberté et de respect de la dignité des citoyens marocains.
Mais rien que cela c'est déjà beaucoup!
Je reviens après une (très) longue absence sur le net. C'est un période où j'ai choisi de peu communiquer, excepté la période qui a suivi la publication du rapport de la mission parlementaire sur le prix des médicaments et dont j'étais le rapporteur.
Avais je raison ou tort? Je ne le sais pas, puisqu'après tout, j'ai une fonction représentative et on attend de nous, en plus du travail au Parlement et dans la circonscription, de communiquer, expliquer, informer...
J'écris ce post le 17 février 2011 et je me permets d'affirmer que la manifestation du 20 février est déjà un succès. Elle a réussi, avant même de démarrer à bousculer le statu quo, chose que l'ensemble la classe politique marocaine, pendant des années, n'a pas réussi à faire. Elle remet sur la table les réformes de fond qui dormaient dans les tiroirs et, que certains partis ou organisations, de manière plus ou moins opportuniste, ressortaient de temps en temps. Réformes politiques, constitutionnelles, économiques, sociales...
Rien que pour cela, il faut féliciter les initiateurs de ce mouvement et remercier leurs prédécesseurs tunisiens et égyptiens qui ont fait partir la vague.
J'espère que les autorités marocaines joueront le jeu (ou pour être plus précis, respecteront la loi) et laisseront la manifestation se dérouler en toute liberté. Mais aussi la protégeront et en assureront la sécurité.
Cependant je ne suis pas naïf. Je suis convaincu que beaucoup de groupes vont utiliser cet événement et la médiatisation qu'il va avoir pour faire avancer des agendas qui n'ont rien à avoir avec les demandes des initiateurs de ce mouvement.
J'espère, là encore, que les autorités sauront mieux gérer ces manœuvres que ce qu'elles ont fait par le passé. En tout cas ce n'est pas avec une attitude et des déclarations comme celles du Ministre de la Communication ou de celui des Sports qu'on rend service au Maroc.
L'après 20 février est incertain. Le contexte marocain est particulier. Je l'explique d'ailleurs dans un entretien que je publierais dans mon prochain post.
Les analyses divèrgent. L'hétérogénéité des mouvements politiques, syndicaux et associatifs qui appellent à manifester, rend difficile une synthèse qui irait au delà des demandes de démocratisation, de liberté et de respect de la dignité des citoyens marocains.
Mais rien que cela c'est déjà beaucoup!
7 commentaires:
L'histoire est en effet en train de s’écrire devant nous. Malheureusement aucun parti marocain ne prend une position forte et claire par rapport à ce mouvement. Si le mouvement aboutit à une remise en cause de la balance des pouvoirs actuelle, les partis n'auront aucune légitimité pour encadrer cette nouvelle force politique. Quand César a franchi le rubicond, il n'était sûr de rien quant au résultat de son geste, mais il avait foi en lui et ses idées, et il a fait un pari. L'USFP, vu son histoire dans ce pays, est moralement obligée de se positionner. Etes vous prêt, M. Hariry, ainsi que votre parti, à faire ce pari ?
Je n'ai pas l'impression que vous etiez clair dans votre post. Est ce que vous pensez que les manifs sont l'unique moyen de changement (puisque je n'ai pas l'impression que les autres moyen marchent), auquel cas vous soutenez ces manifestations? Est ce que vous pensez que les demandes formulees par "#20FEB" sont legitimes?
La vraie question qu'il fallait se poser Monsieur Hariri est pourquoi cette demande insistante de reforme n'est pas venue de l'USFP(don't vous faites parti). Je comprends la pression et l'intimidation du pouvoir, mais ca aurait ete beaucoup plus efficace si les demandes de changement viennent des partis politiques, pas de la rue...
Bravo pour la brèche d'analyse ...
Et vous êtes nombreux à l'USFP à penser ainsi ?
Ravie de te relire Si Khalid et d'apprécier ta lucidité dans l'analyse...
Merci M. El Hariry de nous prouver qu'il y a toujours une partie de la classe politique au Maroc qui est proche des revendications populaires, et qui ne travaille pas que pour garder ses sièges. Nous avons besoin que vous communiquiez plus sur vos opinions, et de ne pas rester noyé dans la communication paléontologique de l'USFP.
Il ne faut pas avoir peur de l'inconnu et donc l'aprés 20Février ne sera que meilleur que maintenant...
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